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01 juin 2022

7 - À la poursuite du diamant rose

Tout ce qui vit apprend et transmet son savoir.
 
भेड़िया

Ah que coucou !
Hein ? Comment, c’est ridicule ? ai trouvé ça dans ta mémoire – ou une autre, cela n’a pas d’importance –, c’était le leitmotiv d’une idole, ou de son guignol – un genre d’avatar si j’ai bien compris. Quoiqu’en approfondissant un peu, un guignol serait plus une idole qu’un avatar, mais l’idole d’une idole ne serait-elle pas un avatar de ladite idole ? Tes contemporains et toi êtes des gens compliqués.
Tu préfères "Eh... What’s up, doc?", bon, OK, mais ne compte pas sur moi pour grignoter une carotte !
Il y a, pfff, une éternité, que je n’ai pas quitté la cavité qui me sert de tanière dans ton cerveau. Après un rapide survol des dernières nouvelles de ton monde – eh oui, il m’arrive de parcourir ta mémoire comme un journal –, je me suis dit que la visite d’un loup-phoque pourrait te dérider.
Mais je sais que tu as hâte que je te conte le périple que nous avons entamé pour récupérer la briolette de Chandra, et comment moult gentes dames s’empressent de le consoler d’un chagrin qu’elles ignorent.
Nous avons donc quitté Alastyn à bord de la caraque qui nous y avait amenés, mais Chandra y passa à peine une demi-journée avant d’être transbordé sur la caravelle de la marquise de Fiume. Avec mon assentiment, il accepta l’invitation à dîner du duc Mael. Invitation, à l’évidence, suggérée au duc par sa nièce. Bon, tu sais comment ça se termine : repas fin, il raccompagne la dame à la porte de sa cabine, elle lui propose de prendre un dernier verre. Enfin, ça, c’est dans ton monde, car dans les contrées de ce monde-ci, où longtemps régna le matriarcat, les femmes sont directes. Teafa convia Chandra à partager sa couche, et il finit la croisière – pardon, la traversée – à bord de son vaisseau.
Je me suis donc retrouvé seul à bord du navire affrété par l’intendant de la comtesse Niamh avec le capitaine et l’équipage, à leur grand dam.
Malgré ma légendaire civilité et mon aimable caractère, ils ont peur de moi. Tu ne réalises pas combien ton espèce est pétrie de préjugés. Sous prétexte que j’ai une grande gueule, garnie de quarante-deux dents rutilantes, dont des canines longues de quatre pouces, vous me pensez agressif et cruel.
Tu veux voir ?
Impressionnant, n’est-il pas ? Et encore, ça, c’est la version pub pour un dentier, pardon dentifrice, quoique ça laisse rêveur. La pub, c’est comme ça qu’on dit ? Oui ! Bon, revenons à mes quenottes qui brillent d’une lumière éclatante, je suis sûr que tu ne souhaites pas les visualiser “rutilantes” dans l’autre sens du mot, celui dans lequel on remplace “lumière” par “rouge”.
Alors, imagine trente-sept des tiens confinés – entre parenthèses : j’emploie ce verbe, car il te parle, dans les têtes d’autres époques, j’utilise “cantonner”. Je te demandais donc de concevoir l’état d’esprit de l’équipage contraint de cohabiter avec moi sur un vaisseau de quatre-vingt-sept pieds sur vingt-cinq – soit la surface d’un appartement pour famille ayant trois ou quatre enfants.
Très vite, après quelques heures, certains s’interrogeraient. Combien ça mange une bête pareille ? Huit à dix livres de viande par jour ?
Le lendemain, on échangerait avec ceux de son quart.
« Combien de temps ça peut rester sans manger ?
— Bah ! À l’aller, il a pas mangé !
— J’les ai pas vus embarquer d’viande crue !
— Oui, mais à l’aller son maître était là.
— Pis on naviguait au portant, grand largue. Le vent d’nord-est l’a pas changé lui, pis en c’te saison changera pas. Au près serré, c’est pas cinq jours, mais onze à quinze qu’on va met’ ! »
À quatre ou cinq la température monterait, mais à plus de trente, effet de foule garanti.
« À nous tous, on peut s’en débarrasser, on prend nos sabres et on y va !
— Ouais !
— Ouais !
— Ouais, allons-y !
— C’est qui qui rentre le premier dans la cabine ?
— …
— …
— …
— …
— bon, laissez tomber ! Si on lui filait l’mouss ? »
Déjà que le capitaine, m’abandonnant le gaillard d’arrière, avait délaissé sa cabine pour un hamac au gaillard d’avant avec les matelots. C’est donc contraint et forcé que j’ai dû les influencer, à l’insu de leur plein gré. Sans mentir et par légères touches, je leur ai ouvert les yeux sur l’immense service que je leur rendais en débarrassant leur navire des rats qui infestaient et souillaient les vivres embarqués pour la traversée. Aussi ont-ils spontanément, ou presque, estimé que cela méritait une gamelle d’eau douce que chaque jour un homme différent m’apportait secrètement.
Apaiser leurs inquiétudes d’avoir un gigantesque loup à bord ne fut pas simple. Et ce d’autant moins que loin de leur implanter des pensées lénifiantes, j’avais pris le parti de maintenir une dose de crainte propice à stimuler leur empressement à rallier Fiume. Ce ne fut guère plus facile que de me faire passer pour un poney et ma meute pour un troupeau de moutons – pendant une journée –, aux yeux du commandant et des dix membres d’équipage du cotre qui nous mena de Vulty à Istia.
Je ne veux pas insister sur mon abnégation, mais si je me suis trouvé dans cette situation – réduit à manger quatre à cinq rats par jours, et ce n’est pas vraiment ma viande favorite –, c’est parce que j’ai laissé Chandra aller batifoler, à loisir, avec Teafa, plutôt que rester à mes côtés pour partager sa pitance avec moi.
Bon, je ne suis pas un chat non plus, je ne chasse pas ces rongeurs. Je cherche un esprit retors ; lorsque j’en rencontre un, j’ordonne : viens ici ! et il rapplique devant moi. Une fois c’est le coq qui s’est pointé. Tu comprends, je ne perds pas mon temps à décrypter les pensées d’une proie, dès qu’au contact je sens la roublardise, j’intime. Il se trouve que ce queux versait une dose d’arsenic dans la gamelle d’un gabier qu’il soupçonnait de coucher avec sa femme, ai-je lu en lui quand il est arrivé en face de moi. Peut-être aurais-je dû le manger. J’aurais bien trouvé deux ou trois hommes qui l’avaient vu tomber à la mer, mais faire disparaître celui qui prépare la nourriture aurait créé des problèmes à bord.
Il paraît que votre viande a le même goût que celle du cochon. Je dis “il paraît”, parce que je n’ai jamais dévoré de porc. Du sanglier, oui, mais pas de pourceau.
Ingurgité un morceau de l’un de tes congénères non plus, d’ailleurs.
Tu ne comprends pas comment j’ai pu confondre un être humain avec un rat. Je me lancerais bien dans une explication détaillée, mais tu estimerais que je digresse encore. Alors, crois-moi sur parole, les pensées d’un intrigant qui mijote un mauvais coup ressemblent étrangement à celles d’un gaspard qui se livre à la même occupation.
Le capitaine avait choisi de tirer des bords courts. Tu connais le principe, pour aller d’un point à un autre, ici d’Alastyn à Fiume, si tu dois tirer des bords que tu en tires deux – un bâbord amures jusqu’à un point placé sur la médiatrice de l’orthodromie et un tribord amures jusqu’à destination ; ou vice versa. Hein ! quoi ? Je ne te crois pas ! Allez, je te fais un dessin :
Alastyn  ⃟  Fiume
Bon, il n’y a que les bords, fais travailler ton imagination, l’orthodromie est la droite horizontale qui relie les deux villes et la médiatrice est la droite verticale qui la croise en son milieu – ou que tu en tires quatre, vingt, voire cent, la distance parcourue sera toujours la même. Les durées de trajet seraient également identiques si le vent ne variait ni en force ni en direction. Mais cela n’arrive jamais, et plus les bords sont courts, plus on peut virer dès que le vent refuse et profiter de chaque adonnante pour gagner du temps de traversée. Et puis, dans notre cas, cela occupait les hommes de quart.
Pourquoi je te donne un cours de navigation ? Eh bien, à l’approche des vacances, ça peut toujours servir, non ? Tu ne vas pas te plaindre, c’est gratuit.
Paré à virer ?
Oh ! Oui, j’aime !
Répète que je t’ai manqué !
Il ne te reste plus qu’à me gratter entre les oreilles.
Comment pourrais-tu gratter quelqu’un qui est dans ta tête ? Mais en pensant que tu le fais, tout simplement.
Enfonce tes doigts dans ma fourrure, elle est profonde, dense et soyeuse, les extrémités de tes phalanges distales atteignent ma peau, tu sens les os de mon crâne.
Oui, comme ça. Encore !
Je t’ai promis de te conter comment nous tentons de récupérer le diamant rose de Chandra. Voici où nous en sommes.
Nous avions louvoyé au plus près, nuit et jour les hommes de quart souquaient, brassaient, bordaient ou larguaient. Au soir du douzième jour, le capitaine fit bouter vent en penne 1, devant la crique d’où j’avais embarqué pour Alastyn deux décades plus tôt.
Je sautais dans un canot, y fut rejoint par deux rameurs que j’avais quelque peu incités à se porter volontaires, ceux-ci ne se bousculant pas. Les hommes à la manœuvre au cabestan entonnèrent une chanson à virer :
𝄞 𝅘𝅥𝅮| 𝅘𝅥 𝅘𝅥𝅮𝅘𝅥 𝅘𝅥𝅮| 𝅘𝅥𝅮𝅘𝅥𝅮𝅘𝅥𝅮𝅘𝅥 𝅘𝅥𝅮|...
C’était une caraque, lon la,
C’était une caraque,
S’app’lait « La Danaé ».
Larguez les ris dans les bass’ voiles.
S’app’ait « La Danaé ».
Larguez les ris dans les huniers.
À son premier voyage, lon la,
À son premier voyage,
La caraque a sombré.
À prendre un ris dans les bass’ voiles.
La caraque a sombré.
À prendre un ris dans les huniers.
Et de tout l’équipage, lon, la,
Et de tout l’équipage,
Un gabier s’a sauvé
À prendre un ris dans les bass’ voiles.
Un gabier s’a sauvé.
À prendre un ris dans les huniers.
Il aborde sur une plage lon, la,
Il aborde sur une plage,
Il savait bien nager.
À prendre un ris dans les bass’ voiles.
Il savait bien nager.
À prendre un ris dans les huniers.
Il trouve sur le rivage, lon, la,
Il trouve sur le rivage,
Une belle éplorée.
À prendre un ris dans les bass’ voiles.
Une belle éplorée.
À prendre un ris dans les huniers.
Pourquoi pleurer, la belle lon, la,
Pourquoi pleurer la belle,
Pourquoi si tant pleurer.
À prendre un ris dans les bass’ voiles.
Pourquoi si tant pleurer.
À prendre un ris dans les huniers.
Je pleure mon pucelage, lon, la,
Je pleure mon pucelage,
Qu’est dans la mer tombé.
À prendre un ris dans les bass’ voiles.
Qu’est dans la mer tombé.
À prendre un ris dans les huniers.
Qu’donnerez vous, la belle, lon, la,
Qu’donnerez vous, la belle,
À c’ui qui vous l’rendra.
À prendre un ris dans les bass’ voiles.
À c’ui qui vous l’rendra.
À prendre un ris dans les huniers.
Lui en ferait offrande, lon, la,
Lui en ferait offrande,
Avec mon amitié.
À prendre un ris dans les bass’ voiles.
Avec mon amitié.
À prendre un ris dans les huniers.
À la première plonge, lon la,
À la première plonge,
L’gabier n’a rien trouvé.
À prendre un ris dans les bass’ voiles.
L’gabier n’a rien trouvé.
À prendre un ris dans les huniers.
À la centième plonge lon, la,
À la centième plonge,
L’gabier s’est noyé.
À prendre un ris dans les bass’ voiles.
L’gabier s’est noyé.
À prendre un ris dans les huniers.
Car jamais pucelage, lon, la,
Car jamais pucelage,
Perdu, n’est retrouvé.
À prendre un ris dans les bass’ voiles.
Perdu, n’est retrouvé.
À prendre un ris dans les huniers.
C’est pour l’ambiance, pour te donner une idée de la rude vie de ces marins.
Le canot libéré des élingues qui le reliaient aux bossoirs, les deux matelots firent pivoter les rames dans les dames de nage, les mirent à la mer et souquèrent ferme.
Oui, je sais, mais là c’est vrai : ils souquèrent ferme, car pressés d’atteindre la grève. Primo pour se débarrasser de moi. Secundo parce qu’ils ne souhaitaient pas passer une nuit de plus à bord. Il leur restait douze milles à cingler plein sud pour rallier leur port d’attache. L’astre du jour était à environ quinze degrés au-dessus de l’horizon. À condition de ne pas perdre de temps, sous grand largue, ils devaient pouvoir pénétrer dans la rade, y mouiller et débarquer après le coucher du soleil, mais avant la fin du crépuscule nautique.
Moins pansue, plus légère, la caravelle s’était amarrée au quai marquisal la veille.
Depuis la crique où il m’attendait, Chandra admirait la silhouette noire de votre humble serviteur – dressé à la proue de l’esquif voguant sur une houle pailletée d’or – découpée sur le camaïeu mordoré du ciel dans lequel trônait l’astre diurne.
Comment ? C’est pompier et infatué !
Moi je me contente de te montrer ce que Chandra vit, le reste c’est ton interprétation. Quant à mon infatuation ? Bon, j’aurais pu prétendre qu’il admirait le coucher de soleil, mais il ne se couchait pas. Alors, tu me l’aurais fait remarquer.
Ça va ? Je peux continuer ? Merci !
Ah ! C’est le mot "admirait" que tu trouves outrancier.
Tu me déçois, ne suis-je pas admirable ?
Ma ligne élancée, mon pelage fourni, mon sourire étincelant, mes grands yeux captivants ; en un mot mon physique, n’est-il pas admirable ?
Ma courtoisie, mon amabilité, ma discrétion et MA PATIENCE que tu commences à épuiser ; en un mot mon caractère, n’est-il pas admirable ?
Ma nature : à moitié loup à moitié Loki ; mon essence n’est-elle pas admirable ?
Toi, à qui je me confie, n’as-tu aucune admiration pour moi ?
Ne réponds pas, je le lis en toi.
Revenons-en à Chandra, qui j’en conviens, est lui aussi admirable. Note bien, “lui”, j’y tiens.
Il souriait, Chaitali se tenait derrière lui, la gorge posée sur son épaule, la joue contre la sienne. Elle m’observait. La main de son maître vint lui caresser le chanfrein. J’ai raté les retrouvailles de ces deux-là, ça a dû être quelque chose.
Le duc avait prévu de séjourner une décade à Fiume. Aussi, à son arrivée en Alastyn, il avait ordonné au commandant du navire ducal – un langskip de vingt bancs de nage, cadeau de la mère de Scáthach et Aífe au père de Mael, le seul ne battant pas pavillon sgitheanach – de mettre le cap sur le fief de sa nièce, qu’il rallierait à bord de la caravelle de celle-ci.
Mais l’épidémie le contraignait, à rejoindre Raminia dans les meilleurs délais.
À peine sur le plancher des vaches, il fit ses adieux à la marquise ainsi qu’à Chandra et embarqua sur son bateau. Moins d’une heure plus tard, quarante hommes tiraient sur les rames.
Arguant de son devoir de reconnaissance envers ceux qui avaient pris soin de sa monture, Chandra déclina l’invitation de Teafa à venir en son palais, attendre la survenance de la caraque. Il se précipita à la résidence de la comtesse Niamh. Lorsqu’il se présenta devant l’intendant, celui-ci décela immédiatement la fébrilité qui l’habitait et en comprit la cause. Il le mena donc incontinent aux écuries, en chemin il lui rapporta que Chaitali avait très vigoureusement et avec obstination manifestée son refus d’être montée, elle acceptait d’être harnachée et sellée, mais s’opposait à la longe. Puis lui assura que chaque jour elle avait été pansée et correctement nourrie, précisa qu’elle avait travaillé tous les jours ; elle sortait, libre, avec l’un ou l’autre des autres chevaux, trottait, galopait, sautait également, à son côté ; souvent, elle travaillait deux fois dans la journée.
C’est quand son guide déclarait :
« Vous êtes incontestablement l’homme le plus envié par tous les préposés à la cavalerie. Bien qu’elle refuse toute carotte ou autre gâterie, tous l’admirent et l’adorent. »
Qu’un hennissement et le bruit des sabots annoncèrent l’arrivée de la jument autour de l’encolure de laquelle les bras de Chandra se refermèrent.
Il n’écouta que d’une oreille distraite les nouvelles de la comtesse que lui donnait maintenant celui qui administrait sa résidence.
Un jeune apprenti palefrenier, plus audacieux que les autres ou ayant misé plus qu’eux sur “Le pari”, approcha et tendit une carotte à Chandra ; lequel sourit, la coupa en morceaux dont Chaitali s’emparait chaque fois qu’il lui en présentait un. Des pièces changèrent de mains. Le garçon qui avait apporté la rave faisait des bonds en s’écriant : « Je l’savais ! J’l’avais bien dit ! À moi les picaillons ! »
Le rire du fils de Dalaja retentit, bientôt rejoint par le ricanement de la marwari.
Dès que le joyeux drille se fut calmé, Chandra le héla. Il allégua la nécessité de reprendre son voyage le plus rapidement possible, pour s’excuser de ne pouvoir accepter l’hospitalité que lui offrait son hôte. Celui-ci l’informa qu’il pourrait gagner plus d’une lune en embarquant à bord d’un bateau à Caladh beag pour accoster à Alexandia, ou à Haf bracch pour rallier Erestia.
Le prince de Jaipur le remercia et expliqua qu’il n’envisageait absolument pas de claustrer Chaitali sur un navire pendant près d’une décade. Il le remercia encore, puis demanda au jeune palefrenier de le mener au box de sa monture, il lui glissa une pièce pour l’avoir correctement traitée et comprise.
Il enharnacha la jument lui-même, se mit en selle et se rendit directement à la crique, où il dormit à la belle étoile appuyé contre elle.
Le lendemain, nous nous mîmes en route vers Alexandia, dans la forêt de Brucélionde c’est avec plaisir que je retrouvais ma meute. Nous avons donc repris nos habitudes : je chemine à ses côtés le jour, et la nuit…
Non, tu n’en sauras pas plus ! J’ai droit à une vie privée comme tout le monde, crotte !
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Notes :
Notes de celui que Chandra nomme Bhediya :
a) Arrête de te moquer de ce pauvre intendant, c’est trop facile.
Sinon, je te contrains à lire les œuvres complètes de Sainte-Beuve, correspondance incluse. On verra bien après, si cet adverbe te fait toujours rire.
b) Non, je ne suis pas timoré, pas plus pudibond d’ailleurs. Encore une fois, c’est toi qui interprètes, je te montre une de mes fèces, mais c’est toi qui l’identifies à une crotte et non à autre chose.
1) Dans le traité de navigation de Jean Nicot :
Bouter vent en penne, c'est quand le navire allant à la boline, il prent trop aval le vent, de sorte que le vent porte et boute la voile contre le mast, et la serre si fort contre iceluy que la voulant amener on ne peult, laquelle faulte vient par la negligence et inadvertance de celuy qui gouverne le tymon, prenant trop aval le vent. (Dupuys 1573 s.v. BOUTER).
On met également en panne volontairement, de manière que le navire n’avance plus, comme c'est le cas ici.

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